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Lena raconte...

"L'accouchement à la maison de Lena :

L'accouchement, la naissance, sont des moments remplis de magie,

d'émotions et de bouleversements"

L’accouchement, la naissance, sont des moments remplis de magie, d’émotions et de bouleversements. Je savais depuis plusieurs années que je souhaitais accoucher à domicile malgré mon jeune âge. C’était comme une évidence pour moi.

Je n’appréciais déjà pas trop le monde médical, et le fait d’avoir le choix, de pouvoir être dans mon confort et mon cocon, me réconfortait dans cette idée.

Quand j’ai appris que j’étais enceinte, on a tout de suite cherché une sage-femme ouverte et prête à nous accompagner dans notre projet d’accoucher à domicile. On a alors découvert Brigitte, qui était la seule à faire cet accompagnement dans la région, et on a tout de suite accroché.

On a eu un accompagnement, des conseils et un suivi tout au long de la grossesse qui nous a permis d’être prêts le jour J, beaucoup plus qu’avec un accompagnement à l’hôpital.

Brigitte nous a présenté un outil qui a tout changé sur la finalité et les conséquences pouvant être liées à l’accouchement. Cet outil, c’est l’Epino. Grâce à lui, j’ai eu une poussée très rapide, aucune déchirure, et beaucoup moins de douleurs lors de la sortie du bébé et dans les jours qui ont suivi.

Cet outil devrait, pour moi, être proposé à toutes les femmes systématiquement. Je le recommande fortement.

Le 05/05/2025, à 14h00, j’ai eu ma première contraction. N’en ayant jamais vraiment eu pendant ma grossesse, je me suis demandé si c’était vraiment ça. J’ai directement appelé mon compagnon Clémentin, qui était en train d’effectuer des travaux dans notre futur chez-nous, pour le prévenir et pour qu’il reste aux aguets si cela se précisait.

Les contractions sont devenues alors plus fréquentes (toutes les 5-10 minutes), mais toujours très peu intenses. J’étais si excitée et je sentais que c’était vrai, que c’était proche !

J’ai alors envoyé un message à Brigitte et Isabelle (la doula) pour les avertir. J’ai malgré tout continué ma journée, j’ai pendu le linge, lu un livre…

Vers 18h, Clémentin est rentré du chantier. Les contractions s’étaient alors intensifiées et étaient un peu plus rapprochées (toutes les 4-8 minutes). Clémentin a commencé à préparer à manger et j’étais sur le ballon en gérant les contractions qui arrivaient.

Je décide alors d’appeler Isabelle pour qu’elle vienne nous aider à installer le matériel et nous soutenir.

Vers 20h00, Isabelle arrive. On installe la piscine et puis on mange tous les quatre. Les contractions s’intensifient et je commence à avoir du mal à manger.

Isabelle chronomètre les contractions (toutes les 3-4 minutes), mais elles sont encore très courtes.

Ma maman arrive alors que nous sommes encore à table pour nous amener une machine à café (qui a bien servi). Elle reste alors avec nous pendant 1h à 1h30 pour aider à tout installer, faire une ambiance un peu cocooning avec des bougies et des petites lampes, et tout préparer pour l’arrivée de bébé.

Elle m’aide aussi pendant les contractions en appuyant sur mes reins ; ce geste qui m’aidait tellement pendant les contractions et qui va continuer à m’aider pendant tout le travail.

Je commence à avoir plus de mal à me déplacer et les contractions deviennent plus longues et encore plus intenses. Je mets alors un casque sur mes oreilles avec de la musique douce et m’enferme dans ma bulle.

Je me concentre sur ma respiration et pense au fait que chaque nouvelle contraction me rapproche un peu plus de mon bébé et de l’avoir dans les bras.

Clem joue du tambour chamanique, ce qui m’aide à m’ancrer, me recentrer et diminuer l’intensité des contractions. Mon chat est à côté de moi, comme si elle me soutenait et me comprenait.

Vers 22h, Isabelle appelle Brigitte pour qu’elle nous rejoigne. Elle arrive alors vers 23h avec tout son matériel et sa bonne humeur.

Je suis alors centrée sur moi-même. J’ai du mal à parler pendant les contractions. On me pose des questions pour savoir mes préférences sur où et à quelle intensité appuyer sur mes reins, mais je suis incapable de répondre.

À ce stade, j’ai besoin de cette aide à chaque contraction, car sans, la douleur est décuplée et vraiment dure à gérer. Ils se relaient alors tous les trois pour appuyer sur ce point magique.

Le 06/05/2025, vers 00h30, la douleur devient vraiment insupportable et je commence à fatiguer, j’en vomis même.

Je passe alors dans la piscine, ce qui me soulage instantanément. Les contractions sont moins douloureuses et l’eau me porte, m’enveloppe et m’apaise.

Je suis de nouveau dans ma bulle et connectée avec mon bébé.

La nuit devient longue et tout le monde commence à fatiguer. Je m’endors parfois entre deux contractions. Ça ne dure pas très longtemps, mais ça fait du bien.

Clémentin va faire une petite sieste et Isabelle reste à mes côtés pour m’assister et m’encourager.

Brigitte vient de temps en temps écouter le cœur du bébé et voir si tout va bien. Elle me propose de « m’ausculter » moi-même en allant sentir avec mes doigts si je sentais mon col se dilater et bébé arriver.

J’avais du mal à sentir et je me disais par moment que ça n’avançait pas et que j’en avais encore pour des heures.

Après sa sieste, Clémentin vient me rejoindre dans la piscine. On est alors connectés et je suis soulagée de l’avoir près de moi.

Vers 2h, on sort de la piscine parce que j’ai trop chaud et j’ai du mal à trouver des positions confortables. On se rend alors compte que la poche des eaux s’est rompue.

J’enchaîne 2-3 contractions devant la piscine avant de pouvoir bouger et aller près du lit.

Je travaille alors avec le ballon, agenouillée devant le lit. Isabelle me dit de me redresser pour que bébé puisse descendre, mais j’ai vraiment du mal.

Je m’agrippe à ses bras de toutes mes forces et tire à chaque contraction, et Clem ou Brigitte appuient dans mon dos.

À certains moments, je me dis que je n’y arriverai pas, je me demande si, si j’avais été à l’hôpital, j’aurais craqué et demandé la péridurale parce que j’aurais opté pour la facilité et que j’aurais eu le choix.

Je pensais que ça serait insurmontable. Je me suis alors répété que j’étais une guerrière et que j’allais y arriver.

Vers 3h30, je bouge encore parce que l’on se rend compte que je serais mieux debout pour faire descendre bébé plus rapidement.

Je me mets alors devant la table à langer sur laquelle je m’agrippe de toutes mes forces.

Vers 4h, je ressens un besoin d’aller aux toilettes. Ils me mettent alors une bassine entre les jambes et s’écartent pour me laisser de l’intimité.

Je me mets accroupie et sens alors que ça pousse et que mon corps pousse aussi tout seul, sans que je ne lui demande.

Je sens alors bébé arriver et crie : « Elle est là ! ».

Clem arrive alors à toute vitesse et attrape la tête. Le temps que Brigitte arrive pour vérifier que le cordon n’est pas autour du cou, elle réceptionne le corps.

En une poussée, bébé était là.

Je m’effondre alors en arrière, sur Isabelle, plus soulagée et heureuse que jamais.

Ils posent ma fille sur moi et tout ce qu’il y a autour s’efface. Ça y est, elle est là !

La délivrance du placenta s’est faite 30-45 minutes après.

On a fait du peau à peau pendant plusieurs heures et on a laissé le temps à bébé de prendre ses marques, de s’habituer à ce monde si étrange dans lequel elle était arrivée.

Quelqu’un m’a dit : « L’accouchement est certainement la douleur la plus intense que l’on peut ressentir, mais c’est la seule qui annonce quelque chose de positif »

J’ai trouvé ça tellement juste et ça m’a beaucoup aidé.

Se connecter avec son bébé pendant tout l’accouchement est quelque chose de tellement précieux.

On nous laisse l’espace et la confiance nécessaire quand on est à la maison et avec les bonnes personnes pour le faire.

Grâce à Brigitte et Isabelle, mon accouchement s’est déroulé dans le plus grand respect, la douceur, la bienveillance et la joie.

Merci infiniment à Isabelle et Brigitte pour votre soutien, vos conseils et la confiance que vous m’avez accordée pendant la grossesse et l’accouchement.

Vous avez fait de ce moment un moment magique et indescriptible.

Merci d’être qui vous êtes et de briller comme vous le faites.

Merci infiniment à Clem, d’avoir fait de moi une maman des plus comblées. Merci d’être présent comme tu l’as été et l’es toujours auprès de moi, et maintenant aussi de ta fille en tant que père.

Tu es un homme extraordinaire et t’avoir auprès de moi est un cadeau des plus précieux. Je t’aime.

Merci aussi à Epino, cet instrument qui m’a permis d’avoir une poussée plus que rapide et aucune séquelle au niveau du périnée grâce à une utilisation récurrente en amont.

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